Ça ferait du bien à n’importe qui, l’apparition mettons allez dans un jardin public, d’un ou de plusieurs éléphants paisibles, ça nous acclimaterait tous s’il savait tenir une discussion (comme tout éléphant sérieux) avec les astronomes dont les vieilles coupoles hors d’usage dépassent des séquoias, et si ces jardins étaient ceux de l’Université, l’éléphant qui donnerait des conseils aux botanistes fascinerait le public venu promener la poussette du petit nouveau-né.

Faire apparaître l’éléphant sacré aux foules occidentales est d’ailleurs un exercice convenu depuis déjà le grave Goethe statué derrière la faculté de psychologie : ah, parlez-moi d’un éléphant qui viendrait assister les professeurs de la faculté de Psychologie, eux qui sont tant en mal de « neuro sciences » et dont le compte en banque rêve d’une efficace robotisation du job, ah, si seulement on pouvait monsieur l’éléphant, aussi bien gagner notre croûte que les robots des autres disciplines médicales, les scanographies, les lasers, ah mais comment donc répond l’éléphant je vais vous donner un générateur d’ondes trans crâniennes qui vous fouettera le cerveau et que vous pourrez facturer bonbon aux humanoïdes survivants à la connerie des humains, humanoïdes qu’un coach bègue va vous envoyer par légion. Avec la moustache d’absolu ou avec celle de Staline ?

d’ailleurs l’éléphant sacré fume des pipes et des joints, on me l’a décrit avec sa veste de velours côtelé, il esquisse des dessins du buste de Goethe datant de la première représentation du second Faust au château Monbijou à Berlin, va , ca ferait du bien à n’importe qui.