Par quel miracle savoir lequel ce sera, dans un dĂ©lai aussi raisonnable que vingt ans, aussi fou quâun siĂšcle, aussi photonique quâune dizaine de milliards dâannĂ©es ? Mais : « Au regard de la pensĂ©e logique, le miracle serait une tragĂ©die »(citation approximative de La Symphonie tombĂ©e du Ciel dâEmmanuel Achache)
la Symphonie tombée du ciel, Emmanuel Achache, Eve Risser.
Au moment oĂč Madame Sandrine Helwig mâannonce quâelle adore peindre, il me revient en mĂ©moire, comme un immense bruit de silence gourmand, ces heures de celles et de ceux qui prĂ©parent la fortune future des rĂ©jouis de la crĂšche musĂ©ale et, des avertis. Quel prix fou vaudront un jour les travaux dâeux tousâątes ?
Sandrine Helwig.
DĂ©jĂ les musĂ©es en ont consacrĂ© un sacrĂ© lot, de Tomi Ungerer Ă Sophie Taeuber-Arp, et faut dire quây a une belle Ă©quipe de pĂ©cheurs-cueilleurs aux balcons banquiers rhĂ©nans⊠Ăa date pas dâhierâŠ
Hans Baldung Grien
Câest comme si lâRhin voulait jouer dans la grande cour picturale des Flandres. Les flamands , ces fous de peinture. Y a des gloires ici aussi, quoi, plus que ne le voudrait une statistique mondiale Ă©galitaire. Du concentrĂ© :
Sophie Taeuber-Arp, Formes Ă©lĂ©mentaires en composition verticale-horizontale) , 1917 , gouache, 11â7â16 x 9â7â16 in. (29 x 24 cm). Fondation Hans Arp et Sophie Taeuber-Arp
Sophie Taeuber
Sophie Taeuber-Arp Composition en taches quadrangulaires
(1889â1943) 1920
Et des gloires rhĂ©nanes, mĂȘme en BD (Blutch, rien quâça : les sujets belges ont quâĂ bien se tenir !)
Blutch (parce que Blutch, câest du rhĂ©nan)
Et puis évidemment Tomi Ungerer :
Tomi Ungerer
Tomi Ungerer et son bagage.
ĂtĂ© 2015
ĂtĂ© 2015.
Tomi Ungerer (Slow Agony)
Tomi Ungerer câest du RhĂ©nan itou.
Tomi Ungerer mĂȘme si ça Ă©tend le Rhin vers la Nouvelle-EcosseâŠ
Tomi Ungerer.
LâOubliĂ©, Palimpseste.
En passant, tout prĂšs de la cathĂ©drale, devant lâancienne vitrine de je ne sais plus quoi de ce qui fut un jour on ne sait vraiment plus quel magasin – et qui pourtant avait Ă©tĂ© luxueusement dĂ©corĂ© dâun trompe-lâĆilâŠ
Le souvenir dâun peintre, qui peut-ĂȘtre en aurait fait les dĂ©cors, me revient comme une ombre. Si câest bien lui. Auteur de cent tableaux rigolards, je me souviens quâil gagnait sa croĂ»te en animant pour le Docteur BrĂ©jeon, lâatelier dâergothĂ©rapie dâun service psy. Il est mort discrĂštement, il y a un ou deux ans. Aussi diffĂ©rent que possible de tous les autres peintres. Ătait-ce bien lui ? Il faudrait que je mâapproche de cette dĂ©co pour en ĂȘtre sĂ»r.
Jâaimerais, tant celui qui a disparu Ă©tait modeste, que les traces laissĂ©es par son travail puisse faire oracle dâun triomphe futur, de la gloire en-soi. Le sien, son triomphe enfin, dâartiste jamais dĂ©cryptĂ©. Il resurgirait un beau jour du fleuve des temps comme un trĂ©sor, et son souvenir au moins savourerait les triomphes que savourent de leur vivant ceux qui font la joie des galeristes, des grands musĂ©es, des banques. Mais qui croit encore aux divinitĂ©s aimables de la Fortune ?
Tomi Ungerer glorieux dans son propre musée
Qui soupçonnerait, en lâoubliĂ© de lâĂ©choppe palimpseste, un futur laurĂ©at, vĂ©ritablement olympien. Comment me souviendrais- je de lâaspect quâeĂ»t la boutique au dĂ©but ? Mais qui, bon dieu de la mĂ©moire, lâavait dĂ©corĂ©e, cette boutique, il y a quelques dizaines dâannĂ©es Ă peine, rue des sĆurs, face Ă une placette créée par un bombardement, la place Matthias MĂ©rian ?
2024, Décembre.
Or voici : si le souvenir précisément en est incroyablement effacé de ma propre mémoire, il ne reste quasiment rien des décors initiaux.
2024, Décembre.
Que dirait Blotch lâantihĂ©ros du dessin inventĂ© par Blutch, de tous ces cavaliers de lâorage abandonnĂ©s au maugrĂ© dâOublies ?
JĂ©rĂŽme Culmann dit Bouxwiller, lors de son repli en 1940 prĂšs des maquis de la GliĂšre. OubliĂ© des oubliĂ©sâŠ
JĂ©rĂŽme Culmann Bouxwiller, peu de temps avant que ce jeune cousin de mon oncle eĂ»t sauvĂ© ma tante Janine de lâEnnui par sa drĂŽlerie totalement effacĂ©e depuis sa mort dĂ©jĂ lointaine (je ne lâai dĂ©couvert que dans la prĂ©face de « Pour une danse plus humaine » livre consacrĂ© Ă sa bien-aimĂ©e, la danseuse Isadorable Janine Solane.)
Le frĂšre dâIsadora Duncan avec Janine Solane.
JĂ©rĂŽme Culmann Bouxwiller seuls ces dessins jettent un regard sur le repli de mon Grand pĂšre et de son frĂšre O.V., Ă la Candie en Savoie, ce qui permit Ă ses enfants dâĂ©viter lâuniforme nazi)
Jerome Culmann Bouxwiller, pour Dominique Solane.
JĂ©rĂŽme Culmann Bouxwiller ( au vent maugrĂ© dâOublies⊠)
Il y a trois ans jâavais dĂ©jĂ pris en passant une photo de cette devanture de lâĂ©nigme abandonnĂ©e de bon grĂ© par des ans lâoutrage . Mais voilĂ : si lâauteur en est bien celui auquel je pense, il a dĂ» se rĂ©galer en la voyant se mĂ©tamorphoser sans cesse. Il adorait lâusure des murs recouverts dâaffiche quâil allait reluquer en Inde.
2021, Novembre.
AndrĂ© Nabarro, retour dâIndes.
La vitrine dĂ©catie est un travail des moires. Aussi, ignorante comme moi des enjeux qui travestissent le quotidien en comĂ©die de boulevard ou en tragĂ©die, la dĂ©coration palimpseste de la vitrine rĂ©pond au regard de lâartiste oubliĂ©. Les dĂ©sirs posĂ©s sur la dĂ©gradation des murs quâil observa en Inde, et avec quelle attention ! Et du coup les hypothĂšses se bousculent, lequel, mais lequel des artistes dâici donnera le ton des futurs ? Ils sont comme les chevaux au dĂ©part dâune odyssĂ©e antique, vers les incertitudes de la mer aux larges voies, vers les naufrages ou les bruits de batailles. Ă Moires ! (Lâhymne orphique aux Moires rĂ©sonne en moi je vais le dĂ©rouler dans un instant enfin sa traduction)
Je ne suis pas encore allĂ© en Inde. Mais dans un hameau secret des Charentes, prĂšs de la Boutonne, deux esthĂštes rhĂ©nans ont su garder pour le vertige de mes yeux, presque magiquement, la moire des murs anciens de la demeure agricole quâils achetaient aux enfants dâAlbert Bastel, le long de la tortueuse riviĂšre Boutonne, et oĂč je suis revenu souvent.
Chez les deux esthĂštes rhĂ©no-charentais, conservateurs des murs de feu lâAlbert Bastel.
(lâhymne orphique aux Moires :Moires infinies, chĂšres filles de la noire Nyx, entendez ma priĂšre, ĂŽ Moires aux mille noms, qui, autour du marais Ouranien, oĂč lâEau claire flue des rochers sous une Ă©paisse nuĂ©e, hantez lâimmense AbĂźme oĂč sont les Ăąmes des morts ;
Les moissons dâAlbert Bastel. Inscription pieusement conservĂ©e par les deux esthĂštes.
⊠vous qui allez vers la race des vivants, accompagnĂ©es de la douce EspĂ©rance et cachĂ©es sous des voiles de pourpre, Ă travers la Prairie fatidique, lĂ oĂč la Sagesse dirige votre char qui embrasse tout dans sa course, aux limites de la Justice, de lâEspoir et des InquiĂ©tudes, et de la Loi antique, et de lâEmpire rĂ©gi par des lois puissantes, car la NĂ©cessitĂ© sait seule ce que rĂ©serve la vie, et aucun autre des Immortels qui sont sur le faĂźte neigeux de lâOlympos ne le sait, si ce nâest Zeus ;
Murs moirĂ©s du temps dâAlbert Bastel conservĂ©s par pure sagesse.
et la NĂ©cessitĂ© et lâesprit de Zeus savent seuls tout ce qui nous arrivera. Mais, ĂŽ Nocturnes, soyez-moi bienveillantes, Atropos, LakhĂ©sis, KlothĂŽ !
Chez feu Albert Bastel, dirait on pas une chaire Ă prĂȘcher la Logique dâune Ă©difiante tragĂ©die ? Que serait une tragĂ©die pour la Logique ?
Venez, Î Illustres, aériennes, invisibles, inexorables, toujours indomptées, dispensatrices universelles, Déesses rapaces, nécessairement infligées aux mortels ! à Moires, accueillez mes libations sacrées et mes priÚres, soyez propices
Moires aux murs de feu Albert Bastel , Charente. Si câĂ©tait lâapparition dâun voile fumeux, quelle tragĂ©die pour la pensĂ©e Logique.
Albert Bastel, « composition inconsciente de vélos volants », grange des deux esthÚtes , Charente Maritime, dernier jour de Décembre 2024.
Jâai pour mes amis silencieux, peintres aux pinceaux aussi ailĂ©s que les vĂ©los de feu Albert Bastel, des rĂȘves aussi grotesques, dâaussi anachroniques triomphes que ceux quâinvoquait (en vain puisquâoubliĂ©) OrphĂ©e.
OrphĂ©e ! Reviens ! Que tout cela, quâielles crĂ©ent, se cache un jour aux replis de la folie dâargent des investisseurs aveugles des futurs, câest prĂ©cisĂ©ment ça qui me donne, au contraire de leurs envies insensĂ©es, des envies de Champollion, de dĂ©crypteur de mon propre DĂ©sir, celui qui seul fasse, authentiquement, Sens : je regarde autour de moi, je tends lâoreille parce que les pinceaux ne font pas de bruit. Le sens du dĂ©sir. Oligarques, si du dĂ©sir vous aviez fait la magique Ă©tude, vous cesseriez de nous abreuver de tant de merde !!!
Laurent Kohler,Regard dâune caissiĂšre non encore automatisĂ©e, abysse du NĂ©goce.
Et les hĂ©ros de la peinture seraient les hĂ©rauts de nos joies partagĂ©es pendant que, pour devenir de vraies gens de Bien, vous feriez pleuvoir les vĂŽtres, de biens, sur nos rĂ©jouissances solidaires ! Comme dans le photomontage de Tomi cette course cesserait dâĂȘtre vers lâĂ©trangetĂ© dâun mur. Que voulait il dire, lui le trop-glorieux ?
Tomi Ungerer
JérÎme Culmann Bouxwiller, triste succÚs.
Tomi Hindungerer.
Ainsi les fragments perdus par ma mĂ©moire de la paisible boutique, comme ceux de parchemins quâon retrouve parfois : chanceux ! Se cacherait derriĂšre cette devanture un HomĂšre de la peinture, que les millĂ©naires conserveront quand tous ses tableaux sont dĂ©jĂ presquâintrouvables aujourdâhui. Et son nom. Le nom de qui ?
Iliade, VIII° s. av. JC., Papyrus conservé à la BNU de Strasbourg.
Pareils Ă ce parchemin de lâIliade, qui dormait Ă la BibliothĂšque universitaire dans une invraisemblable nĂ©gligence : les dĂ©cors abĂźmĂ©s de la petite boutique.
André Nabarro en Inde, seventies.
Me revient le souvenir de lâ inconnu presque parfait. Je sais, oui, quâil aurait ADORĂ trouver un dĂ©cor aussi usĂ© que celui de la devanture peinte par lui – enfin Ă©tait-ce vraiment par lui ? : câest dans les annĂ©es 70 quâil allait avec quelques potes en chercher de semblables en Inde, quelques annĂ©es aprĂšs avoir terminĂ© ses Ă©tudes Ă lâĂ©cole des Arts dĂ©coratifs de Strasbourg oĂč trĂšs humblement il sâĂ©tait surtout fĂ©licitĂ© dâavoir appris mieux que quiconque lâart du faux-marbre.
Screenshot
André Nabarro, plateau de table en faux-marbre
Blutch.
André Nabarro, carnet de voyage.
Le Ganesh dâAndrĂ©.
AndrĂ© Nabarro, carnet de retour dâInde.
AndrĂ© Nabarro, carnets de retour dâInde : un temple Ă©lectrique
Inconnu parfait, au sens dâune perfection philosophique. A quoi bon parler ou faire parler de soi ? Je les imagine, mes prĂ©cieux dans cette petite ville rhĂ©nane, par discrĂ©tion ils se taisent et reprĂ©sentent des rĂ©alitĂ©s, inimaginables sans eux, chacun la sienne. Un jour les journaux du monde entier leur tireront le portrait !
Tomi Ungerer, couverture du journal « Du ».
Quelle vanitĂ©, la signature, quelles vanitĂ©s, les comptes en banque remplis. AndrĂ© Nabarro, ça me revient, avait mĂȘme ramenĂ© des photos de fragments de dĂ©sastres muraux indiens, et les croquis quâil en faisait.
André Nabarro, Carnet de voyage
Avec le mĂȘme dĂ©sir dâen faire quelque chose que celui qui avait saisi Tomi Ungerer, lâĂ©tĂ© 2015, quand voyant Ă terre des fragments brisĂ©s, il avait suppliĂ© quâon les prenne en photo avant quâon nâait oubliĂ© leur disposition, afin quâil trouve quâen faire en matiĂšre de reprĂ©sentation.
Crookhaven, Juillet 2015..Quâest-ce que Tomi en aurait fait ?
Puisque le nom de celui qui dĂ©corait la boutique de la rue des sĆurs nâa jamais connu de gloire, comment Ă©voquer son nom sinon en rappelant quâil ramenait dâInde des photographies de palimpsestes muraux ? Et quâil ramenait aussi un Ă©merveillement. Pour enchanter ce qui lâentourait, depuis lâĂ©picerie paternelle jusquâaux tĂ©moins de ses fĂȘtes.
André Nabarro.
Quâen dirait Blotch, le sujet de la BD de Blutch ? Que tout ça câest du belge ?
Moi, jâavais pris la photo que voulait Tomi, celle du pot brisĂ©, prĂšs de Goleen, dans le County Cork.
Tomi Ungerer, la fixation du souvenir.
Peut-ĂȘtre est-ce simple geste qui fait quâau moment oĂč Tomi sâest Ă©teint, aprĂšs avoir annotĂ© les correspondances de Nabokov, ce maudit neuf fĂ©vrier 2019, jâai Ă©tĂ© rĂ©veillĂ© avec lâimpulsion de partir dessiner pendant quelques heures dans ma cuisine, sur un pauvre abat-jour, jusquâĂ apprendre au matin sa mort, lĂ -bas, Ă Cork ?
Tomi Ungerer cherchant un livre de Pierre Loti, Septembre 2018
Depuis, son musĂ©e paraĂźt sâĂȘtre un peu vidĂ© de son attrait antĂ©rieur, quand je prononce son nom, les gens de la ville, qui tous sursautaient en entendant parler de lui, se rarĂ©fient. Les moins vieux ne savent souvent mĂȘme pas de qui on parle. Câest comme pour lâauteur dâune Ćuvre qui avait changĂ© ma vision du monde, FâMurrr, avec son impayable et philosophique BD du « GĂ©nie des alpages » : il nâavait plus le sou, Ă la fin !!!
Richard Peyzaret dit FâMurrr
FâMurrr
Fâmurr.
FâMurr.
Juste avant dâavoir photographiĂ© les Ă©clats du pot de terre cuite, devant le bistrot de Crookhaven, il faut dire que jâavais observĂ©, chez Tomi, Ă Three Castle Head , ceci, qui semblait ĂȘtre fait dâĂ©clats, aussi :
Tomi Ungerer.
Des Ă©clats de disque qui figurent un sourire. Quant Ă la façade du fantĂŽme de boutique de la rue des sĆurs, lâĂ©vocation dâĂ©clats de rire jaune mây renvoie au contraste entre les mille reconnaissances publiques dont bĂ©nĂ©ficiait Tomi, et le grand silence qui entoure la boutique dĂ©sespĂ©rĂ©ment vide de la rue des sĆurs :
Aussi, lâeffacement du dĂ©cor de lâĂ©choppe ressemble Ă toutes nos disparitions, et je sais que je dois me rĂ©jouir de cela, que lâĂ©ternitĂ© se moque bien du temps, que je ferais mieux de ne pas Ă©crire, que toute trace est vanitĂ© Ă cĂŽtĂ© des joies de lâamitiĂ©, de lâaimance, de lâamour.
Denise Zeitoun réagissant en 2017 à la gloire de Tomi Ungerer.
Tiens , Denise Couca Zeitoun⊠à plus de quatre vingt dix ans elle dessinait aussi !
Denise Couca Zeitoun.
Denise Couca Zeitoun.
Denise Couca Zeitoun.
Denise Zeitoun, I have never known, during the whirlwinds Iâf my existence, the nature of my desire with such tranquility (Bravo!) impressions de lecture et proposition dâune correction : cette annotation sur le dĂ©sir Ă©crite a plus de quatre vingt dix ans mâapparaĂźt soudain comme un dessin, comme un poĂšme, comme une poignĂ©e de mainâŠ
Vingt dieux quâen dirait Blutch ?
Câest ça que disaient les reprĂ©sentations du panier de verres par le cĂ©lĂ©brissime Stosskopf, le peintre qui semblait annoncer une pĂ©riode aussi riche artistiquement, en Alsace, que ce quâon a appelĂ© lâAge dâor flamand, juste avant que la soldatesque de Louis XIV nous rĂ©duise en province. Cessons de parler de moi. De nous.
Sebastian Stosskopf
Quand mĂȘme, cette boutique vide, au prix du mĂštre carrĂ© en pleine ville ! Comme un gouffre, comme une grotte oĂč on respirerait les vapeurs toxiques des dĂ©sirs : quâest ce que je pourrais bien en faire ? Y convoquer les historiens et les critiques dâart les plus experts pour projeter tous les artistes de cette ville vers le NirvĂąna des Einstein du portefeuille ? Lâoracle pourrait tourner comme un devin fou, indiquer soudain comme un compĂšre, comme une autre divinatrice, les travaux secrets par exemple de :
Caroline Martin Schlosser. Femme glissant.
Caroline Martin Schlosser, Stature.
Caroline Martin Schlosser. Retour des Aviatâ
Caroline Martin Schlosser
Caroline Martin Schlosser.
Caroline Martin Schlosser et âFemme-pylĂŽne au Schelmenkopfâ
Caroline Martin Schlosser.
Caroline Martin Schlosser. Femmes-pylĂŽnes sur les flancs du Schelmenkopf.
Oulala quâen aurait dit Blutch ?
Ou quand Philippe Haag, par exemple, dĂ©laissant ses abstractions, a commencĂ© Ă reprĂ©senter avec une telle maestria les troncs des arbres, les lignes de ses plages, les galeristes nâont pas tout de suite compris quâil fallait se lâarracher. Puis câest venu. Mais câest ce processus qui permet maintenant que son travail apparaisse, signature ou pas : rĂ©jouissance, pendant que silencieuse se tient lâĂ©choppe abandonnĂ©e.
Novembre 2021.
Seul, probablement, je me demande si vraiment celui qui avait mis la petite boutique en peinture sera au rendez-vous protecteur, lui aussi, un jour, des collections et des musées.
Philippe Haag.
Philippe Haag.
Philippe Haag.
Philippe Haag
Philippe Haag.
Philippe Haag.
Philippe Haag.
Philippe Haag.
Philippe Haag , vague.
Philippe Haag. GrĂšve.
Philippe Haag.
Chaque annĂ©e il y a un moment de culte Ă Strasbourg, Ă lâEcole des Arts DĂ©coratifs (au nom actuellement et administrativement remplacĂ© par un acronyme). A lâoccasion des « diplĂŽmes», les travaux de dizaines dâĂ©lĂšves sont exposĂ©s. Chaque annĂ©e de bouleversantes surprises renouent avec la loi de la nĂ©cessitĂ©, celle qui fait quâaprĂšs la rencontre de telle ou telle Ćuvre il puisse arriver quâon ne perçoive plus rien pareillement. Ainsi la ville serait plus sous lâempire quâil nây paraĂźt, de crĂ©atures dessinantes, qui en savent parfois plus long sur nous que nous-mĂȘmes.
Par exemple Colomban Mouginot, dont Tomi aurait adoré les teintes :
Colomban Mouginot
Colomban Mouginot.
Colomban Mouginot.
Colomban Mouginot
Colomban Mouginot.
Colomban Mouginot
Ou AurĂ©lie de Heinzelin, dont Tomi avait Ă©tĂ© si bouleversĂ© en dĂ©couvrant le travail, (il avait parlĂ© de “terrorisme de lâĂąme”) quâil avait fallu lâempĂȘcher de boire toute une bouteille de mirabelle.
Aurélie de Heinzelin.
Aurélie de Heinzelin.
Aurélie de Heinzelin.
Aurélie de Heinzelin
Aurélie de Heinzelin
Aurélie de Heinzelin.
Aurélie de Heinzelin.
Aurélie De Heinzelin.
Aurélie de Heinzelin.
Aurélie de Heinzelin.
Ou alors lâĆuvre mĂ©connu de Georges Pasquier, malgrĂ© son pignon sur rue.
Une boutique, une vitrine, lâaveuglement des voisins. Dedans, comme le ressort du destin tendu Ă bloc par une centaine de tableaux.
Georges Pasquier. (Le tableautin du dessous : Autoportrait
Georges Pasquier, Météorite.
Barack Obama par Georges Pasquier avec Tomi Ungerer en premier plan.2010.
Georges Pasquier.
Georges Pasquier. Vénus.
Georges Pasquier Les migrants.
Georges Pasquier. Femme-soleil levant.
Georges Pasquier.
Georges Pasquier Ma mĂšre.
Georges Pasquier (au milieu) avec une Ćuvre du mĂȘme.
Georges Pasquier , Disques noirs.
Georges Pasquier et son Victor Hugo
Georges Pasquier.
Georges Pasquier, 1995.
Georges Pasquier.
Georges Pasquier et unâąe de ses mĂ©tĂ©orites.
Georges Pasquier.
Georges Pasquier.
Georges Pasquier. Lâalsacienne.
Georges Pasquier, Géorgie.
Et en matiĂšre de gĂ©nie IrhĂ©nane, RhĂ©nirane, TĂ©hĂ©rhĂ©nane, Ainaz Nosrat pourrait Ă©videmment concourir Ă ces folies paroxystiques dont sâevanouiraient les milliardaires les plus soucieux de prĂ©server quelque fortune en y investissant de quoi mĂ©cĂ©niser lâinnocence la plus incorruptible : car lâOeuvre dâAinaz !
Ainaz Nosrat
Ainaz Nosrat.
Ainaz Nosrat
Ainaz Nosrat, artiste en visite chez Georges Pasquier
Ainaz Nosrat.
Ainaz Nosrat, work on process.
Ainaz Nosrat, chantier.
Ainaz Nosrat , travaux préparatifs.
Ainaz Nosrat âŠ
Ainaz Nosrat.
Ainaz Nosrat.
Ou bien Ghislain P. et ses aquarelles raffinĂ©es, rapportĂ©es de ses odyssĂ©es permanentes ? Il pourrait lui aussi, ĂȘtre sans cesse en train de revenir de lointains aussi vertigineux que celui qui dĂ©posait des laques Ă le devanture de la boutique abandonnĂ©e de la rue des sĆurs. Ils seront bien emmerdĂ©s, les investisseurs qui nâavaient pas pensĂ© Ă temps Ă considĂ©rer les menhirs dâaquarelle quâil oppose, chaque jour, aux ouragans immoruaux de la financiarisation du monde, ceux lĂ mĂȘme que dĂ©nonçait dĂ©jĂ Erasme.
Ghislain Pfersdorff
Ghislain Pfersdorff.
Ghislain Pfersdorff.
Ghislain Pfersdorff.
Ghislain Pfersdorff
Ghislain Pfersdorff
Ah ! Et Le mur bleu de Denis Fruchaud !
Peut-il, aprĂšs trente annĂ©es dâexistence bĂ©nĂ©fique sur un mur quâil bleuissait ici, ĂȘtre dit rhĂ©nan ? Sâil sâĂ©tait dĂ©posĂ© aux montants du magasin hermĂ©tiquement clos de la rue des SĆurs, viendraient elles, les sĆurs, y trouver clĂŽture pour y marmonner mille priĂšres afin que le travail de Denis pulvĂ©rise les enchĂšres ?
Denis Fruchaud. Le futur port de Mestre vers Venise quand lâaffreux pont sera enlevĂ© et la navigation Ă voile restaurĂ©eâŠ
Denis Fruchaud
Denis Fruchaud descendant, avec Jean-Jacques M., une symphonie depuis le ciel en 1995.
Denis Fruchaud : Projet de remplacement dâun tramway strasbourgeois qui circulerait uniquement les nuits de pleine lune et quand on fĂȘtera la restauration de lâAvenue des Vosges et de la ForĂȘt-noire rendu Ă son statut de plus belle avenue du monde : drakkar tirĂ© par deux girafes rĂ©ticulĂ©es.
Denis Fruchaud. 1995.
Denis Fruchaud. 2024.
Denis Fruchaud, Le chĂąteau du Falkenstein.
Denis Fruchaud.
Et que dire des facultĂ©s quâaurait Bruno Carpentier Ă effarer les archĂ©ologues photoniques de dans douze milliards dâannĂ©es, lui qui chaque jour multiplie son observation unique du monde, par exemple, lĂ , observant le mur bleu de Denis Fruchaud :
Bruno Carpentier. Son illustration du mur de Denis.
Bruno Carpentier, La Capitainerie, Port du Rhin, Strasbourg.
Bruno Carpentier.
Bruno Carpentier. Les tours dâAnatour.
Les tours dâAnatour, Bruno Carpentier.
Bruno Carpentier.
Bruno Carpentier. Notes au dĂ©cours de lâexposition « Ăa vaut le DĂ©tour » prĂ©sentant conjointement des Ćuvres de Tomi et les emballages cartonnĂ©s arrachĂ©s Ă la poubelle collective dâun immeuble du Schnockeloch (trou Ă schnock, surnom de lâAlsace) et posĂ©s dans des cadres arrachĂ©s à « EmmaĂŒs »
Bruno Carpentier. Lâombre, la lumiĂšre, les Ă©critures oubliĂ©es de Sumer ressurgissent des tours des annĂ©es soixante-dix sur le site des anciennes casernes prussiennes du Strasbourg 1870, palimpseste de StraĂburg.
Bruno Carpentier.
Mais Bruno Carpentier, lui, a déjà les ailes de la Renommée !
Bruno Carpentier, tour de la Commanderie, Nancy.
Bruno Carpentier.
Bruno Carpentier, regard dâun NancĂ©en sur le plus vieux monument de sa ville natale.
Et François Duconseille, dont jâattends que le Whitney MusĂ©um le bombarde citoyen amĂ©ricain afin juste dâobtenir le droit de lâexposer Ă New York ?
François Duconseille, et Bruno Carpentier en train de dessiner.
François Duconseille, pied de nez aux restes (emballages métamorphiques)
François Duconseille.
François Duconseille.
François Duconseille.
François Duconseille. DĂ©chets arrachĂ©s Ă la tombe du BAC JAUNE dans la cave de lâimmeuble.
François philosophal Duconseille .
Et au delĂ des murs Ă©rodĂ©s de la citĂ©, au delĂ du mystĂšre prophĂ©tique des gloires, plus silencieux quâun sphinx, Antoine Walter ? Son Ćuvre sĂ©crĂ©tĂ© au fil des dĂ©cennies au fond dâune deuxiĂšme cour qui fut un vrai Carmel, cachĂ© en clĂŽture, dans lâĂ©laboration dâun travail vertigineux qui associait la topologie, les structures du penser, les thĂ©ories chromatiques ?
Antoine Walter (en allant sur « delcaflor » son site, câest la forĂȘt profonde âŠ
Antoine Walter.
Antoine Walter
Antoine Walter
Antoine Walter
Antoine Walter , paravent.
Antoine Walter
Antoine Walter, bijou borroméen.
Et ainsi, muette, se tenait lâĂ©choppe, ĂŽ, sĆurs renommons votre rue, et allons voir lĂ -bas au pays qui vous ressemble, les miroirs profonds,, les riches plafonds et la rue de la sororitĂ©.
Rue de la sororitĂ©. LâĂ©choppe oraculaire Ă droite et la cathĂ©drale hirondelle en train de se jeter dans le ciel Ă gauche.
Dirait on pas que câest depuis cet angle que Laurent Kohler aurait esquissĂ© un de ses milles croquis de la CathĂ©drale (le mille et uniĂšme suspendu entre une douceur proustienne et celle des MĂ©nines, posĂ©es par lui dans le dernier urinoir NapolĂ©on 3 de la ville ?)
Laurent Kohler, Cathédrale, les mille croquis.
Laurent Kohler , Velazquez et Marcel Duchamp.
Laurent Kohler, Fontaine, le retour.
Certainement ma grand-mĂšre (qui prenait des cours de peinturerie) aurait toisĂ© un tel geste urbanistique et lâaurait elle dĂ©clarĂ© Boche, en continuant de nous cacher quâelle Ă©tait de Metz et pas de Nancy (dâoĂč lâon toise encore lâAlsace et la Moselle au jour administratif dâaujourdâhui). Elle se serait drapĂ©e dans les plumes de ses tenues en se tournant rĂ©solument vers les surrĂ©alistes parisiens comme un soleil lĂ©gitimant ses obscures origines germaniques.
Aymée Notté, épouse Greff, une plume de sa robe. Les années vingt. (elle aussi peignait à ses heures)
Aymée Notté
Aumée Notté peintre en cachette.
Tomi Ungerer , Observant une éclipse de cathédrale.
Tomi, Couverture du journal « Du ».
Laurent Kohler , Depuis le regard des passagers du Tramway, la cathédrale.
Et, au delĂ de la liste nombreuse des gĂ©nies qui surprennent et modifient sans relĂąche le regard de ceux qui dâici observent leur travail, en cherchant plus loin dans le passĂ©, lâincroyable Allenbach, inconnu Ă New York ?
René Allenbach.
René Allenbach
René Allenbach
Laurent Kohler, un de ses mille croquis (incitations Ă la mille et uniĂšme nuit ?)
Quant Ă RenĂ© Ringel dâIllzach, depuis que lâabracadabrant singe au dauphin nâest plus dehors dans les jardins de lâOrangerie, qui ne susurrerĂ©alisterait son nom ?
Ringel sous la protection dâAugustin.
DĂ©sirĂ© Ringel dâIllzach.
Ringel dâIlzzach.
Et lâimmense Lothar von Seebach, quâaucun galeriste chinois ou japonais nâa encore imaginĂ© Ă quel prix on se lâarracherait ?
Lothar Von Seebach .
Laurent Kohler. Le palais de lâempereur, quâon verrait sur le tableau de Lothar von Seebach sâil avait un tout petit peu penchĂ© la tĂȘte vers la droite.
Laurent Kohler, Lâaxe Ă©gyptien du Strasbourg impĂ©rial, depuis le soleil levant jusquâĂ lâempire des morts.
Lothar Von Seebach
Lothar Von Seebach Strasbourgeois dans lâIntĂ©rieur dâune autre Ă©choppe, pas si loin de celle dont lâOubliĂ© recouvrit un jour lointain les encadrements.
Laurent Kohler, Strasbourgeois dans lâintĂ©rieur du Tramway,(Ă©ternitĂ© de lâinstant ?)
En mâapprochant du dĂ©cor de la boutique de la rue des sĆurs, le mystĂšre sâallĂšge. Vraiment ? MĂ©fiance dâAcier, aurait profĂ©rĂ© le meilleur ami dâAndrĂ©, le tahitien Christian Lengaigne :
Christian Lengaigne. MĂFIANCE DâACIER.
Ce faux- marbre ! Aucune mĂ©fiance nâest plus de mise. Chacun son truc et celui-lĂ , câest du Nabarro. Oui, celui qui revenait des Indes.
André Nabarro.
Il est dâAndrĂ©. AndrĂ© Nabarro qui a fait humblement et rigolardement les Arts DĂ©co en 68. Sâil sâĂ©tait trouvĂ© quâun indien, au contraire, avait visitĂ© notre ville, au temple gothique de grĂšs rouge comme AndrĂ© Nabarro visitait le KeralaâŠ
André Nabarro .
( oui, câest lui qui sera photoniquement cĂ©lĂšbre dans huit milliards dâannĂ©es!)Oui, si cet artiste Ă©tait venu visiter le grand temple de Strasbourg comme AndrĂ© allait visiter ceux de LâInde, ces dĂ©cors totalement effacĂ©s de la boutique divinatoire lâauraient tellement aguichĂ©, quâil les aurait ramenĂ©s dans le KeralaâŠ
ĂlĂ©ments rapportĂ©s par AndrĂ© Nabarro depuis le Kerala, annĂ©es quatre vingt .
AndrĂ© Nabarro , filigranes âŠ
André Nabarro, filigranes.
Et peut-ĂȘtre cet hypothĂ©tique Indien en aurait-il tirĂ© des panneaux symĂ©triques Ă ceux qui naquirent chez AndrĂ© en rentrant de ses effarements mystiques aux temples hindous.
André Nabarro.
Il aimait tant les fĂȘtes, AndrĂ©, quâon lâappelait « La Fraise » . Il mettait, Ă la prĂ©paration de ses fĂȘtes, une passion de bĂ©nĂ©dictin.
André Nabarro, La Fraise.
André Nabarro.
Il aimait, comme Tomi le glorieux, aligner des objets sur ses rayonnages. Mais si Tomi disposait comme ça, dans une sorte de métaphysique objectale :
Tomi Ungerer
Tomi Ungerer.
AndrĂ©, lui, dans un mĂȘme et immense Ă©clat de rire avec le mĂȘme et chanteur accent alsacien alignait :
Hergé, honoré par André Nabarro.
Cuisine dâAndrĂ©.
Un grand vent secoue la plaine, tous les noms sâenvolent, reste le Nabarro mĂ©connu, en train de crier : TU RIGOOOOOLES !
André Nabarro.
Et on rigooooleraitâŠ
André Nabarro
On rigooooolerait comme pas possible.
André Nabarro. A la gaaare et avec les bagaaages.
Et le grand vent secouerait la plaine.
Et si, subitement, ce soir, demain, réapparaissait miraculeusement Tomi, pharaon ressuscité mais encore effrayé par la peinture des grands Autres, (Hopper par exemple) un verre à la main pour se défendre ?
Edward Hopper
Tomi Ungerer
Tomi Ungerer
Et mĂȘme un marc de GewĂŒrtztraminer pour se prĂ©munir de la gloire de lâautre Grand Autre, la Sophie Taeuber, le Hans Arp sâil le fallait !
Hans Arp et Sophie Taeuber, projet pour lâAubette.
Jean-Hans Arp, Sophie Taeuber-Arp et Denis Honegger.
Ah, cette rĂ©apparition de Tomi, quel dĂ©licieux miracle ce serait ! Je pourrais bazarder lâabat-jour maudit du neuf FĂ©vrier !
Abat jour peint pendant que sâĂ©teignait Tomi.
Tomi Ungerer.
Mais la presse, dĂ©chaĂźnĂ©e par le grand vent sur la plaine, combien de temps attendra t elle pour dĂ©couvrir que tous ces travailleurs acharnĂ©s pĂ©riment par le miracle de leur Ćuvre, sans arrĂȘt, ses premiĂšres pages et ses grands titres, balbutieurs de faits-divers portĂ©s aux paroxysmes des guerres et des Ă©pidĂ©mies ?
La presse.
Laurent Kohler, « AndroĂŻds » , aprĂšs effacement de la presse, le vent mauvais de la mise en esclavage par le « maĂźtre-du-bout-des-doigts, influenceur absolu des absolutismes oligarques⊠Par quel miracle lâapparition du vivant viendrait-t-elle mettre nos maĂźtres Ă la retraite ?
Sauf quâen matiĂšre de miracle, la grande phrase est prononcĂ©e ce soir du 14 DĂ©cembre 2024, dans la reprĂ©sentation au TNS de « La Symphonie tombĂ©e du ciel » : « Pour la Logique, la survenue dâun miracle serait une tragĂ©die. »
Une Symphonie tombée du ciel.
« La Symphonie tombée du ciel », le quatorze Décembre 2024, T.N.S.
André Nabarro (table)
Alors, sĂ»rs de la Logique , on chercherait comme un bĂ©nĂ©dictin toutes les reliques du savoir-faire de lâOubliĂ©.
La Fraise en fĂȘte.
André Nabarro
AndrĂ© Nabarro prĂ©parant mĂ©ticuleusement son antre Ă fĂȘtes.
André Nabarro
DĂ©cor de fĂȘte Nabarrienne.
André Nabarro.
Du déliiiire.
Les fĂȘtes Ă La Fraise !
André Nabarro
André Nabarro.
André Nabarro.
AndrĂ© Nabarro, Les cylindres Ă priĂšres, et lâĂ©troitesse dâun lit.
André Nabarro par Vincent Nabarro
La famille dâAndrĂ© , balbutiements dâune historiographie.
DĂ©but dâune biographie NabarandrĂ©enne : les parents de lâartiste en jeunes gens.
LâAndrĂ© en Inde et des couleurs le combat .
Mais lâĂ©choppe achoppe sur ce combat des couleurs photographiĂ© en Inde, lorsque je remarque, dans lâatelier de Georges Pasquier, lâombre coĂŻncidentielle de la mĂȘme scĂšne :
Georges Pasquier, Combattants.
Palimpseste sororal.
Murmuration dâĂ©tourneaux : symphonie tombĂ©e du ciel ?
AndrĂ© Nabarro, rue des SĆurs, une fĂȘte au Bar des Aviateurs, offerte par Franck Meunier, peu avant le lent effondrement de La Fraise. Pense-t-il, quelques secondes aprĂšs, Ă regarder, quarante mĂštres au delĂ du bar des Aviateurs, les restes de son travail sur la devanture oraculaire ?
AndrĂ© Nabarro, promo des Arts DĂ©co Mai 1968 du faux-marbre persistant rue des sĆurs.
« Sâil y avait un miracle, ce serait une tragĂ©die pour la Logique. »( citĂ© dans « La Symphonie tombĂ©e du ciel » de Samuel Achache, Florent Hubert, Eve Risser et Antonin Tri Huang.
Image construite fortuitement par le soleil et des branches, Pierre aux Neuf gradins, Soubrebost, (Creuse) dans la partie cĂ©phalique dâune cupule cultuelle depuis le PalĂ©olithique probablement . Apparition miraculeuse ?
Soubrebost, leçon de dessin, visage de femme sur la pierre oĂč elle fut peut ĂȘtre sacrifiĂ©e. Auteur « lâombre des arbres du bois de la Pierre aux Neuf Gradins. Symphonie tombĂ©e du ciel ?
« La Symphonie tombĂ©e du ciel » Emmanuel Achache, Eve RisserâŠ
Elsa AgnÚs , Décembre 2024.
André Nabarro devant quel temple ?
Et lâoracle alors, se jouant de la logique, se tournait vers Patrick Garruchet aux Ă©critures emportĂ©es, aussi dĂ©cidĂ©es que les jeux dâombres sur la Pierre aux neuf gradins de Soubrebost.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
PatrickâGarruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Patrick Garruchet.
Les encres, oui, comme la victoire dâune montagne Sainte Victoire.
Patrick Garruchet.
Ainsi quâau verso de lâOubliĂ© (Albrecht DĂŒrer, Karlsruhe)âŠ:
Au Verso du MĂ©prisĂ©, un abstrait dâAlbrecht DĂŒrer, Autoportrait barbu regardant une silhouette vue de dos, tĂȘte et nuque, ou abstraction absolue ?)
Albrecht DĂŒrer autoportrait dĂ©sirant ?
Cependant au concours des futurs rĂ©siste lâĂ©choppeâŠ
André Nabarro en Pythie de Telphes (prononciation Dettwiller)
André Nabarro.
André Nabarrooooo
Blutch.Surgissement dâun nouveau à « Fluide Glacial »
Aloyse Roth (qui travaillait encore comme peintre du bĂątiment en 1990) : chef dâĆuvre dâentrĂ©e dans le mĂ©tier : Angle rue de ZĂŒrich et du quai des bateliers Ă Strasbourg, avant le comblement du Bras du Rhin qui surgissait lĂ , et oĂč les BĂąlois sont venus secourir les Strasbourgeois lors du bombardement de 1870, quelques annĂ©es avant la naissance d âAloyse.
On Nabarigooolerait!
On dĂ©couvrirait Ă lâenvers relatif des cartes du Temps tombĂ©es de la poche dâEinstein, que de colossales fortunes se seraient Ă©difiĂ©es, des empires, que dis-je, des promontoires, que dis-je, des nez tartuffĂ©s dâĂ©meraudes et de rubis, grĂące aux triomphes prĂ©dits par la boutique oubliĂ©e de la place Matthias MĂ©rian. Les triomphes de :
Albrecht DĂŒrer Ă©videmmentâŠ.
Albrecht DĂŒrer pas en vert.
Sophie Taeuber-Arp.
Denise Couca Zeitoun (aux Ćuvres Ă rechercher au fil des papiers quâelle a bien dĂ» laisser quelque part !)
Aurélie de Heinzelin bien évidemment.
Ainaz Nosrat : Les persans exigeraient la restitution de toutes les Ćuvres dâAinaz Nosrat entreposĂ©es au Centre Pompidou rebaptisĂ© Bombidou.
Denis Fruchaud Ă©ternellementâŠ
Caroline Martin-Schlosser serait Ă lâorigine de retentissantes fortunesâŠl
Laurent Kohler avec Philippe Haag.
On retrouverait dĂšs centaines de tableaux dâAymĂ©e NottĂ©, plus inventifs que « Lilas sur fond noir », enfouis sous la tour de la Commanderie de Saint-Jean Ă NancyâŠ
Commanderie de Saint Jean, avenue Jeanne dâArc, Nancy.
Commanderie de Saint Jean, Nancy, avant les boulevards.
Georges Pasquier.
André Nabarro au Tivoliiii.
Patrick Garruchet et François Duconseille à Bùle palimpseste de Basel.
FâMurrr, visitant l e (et exposĂ© au) MusĂ©e Tomi Ungerer, sous la protection et lâadmiration de Madame la Conservatrice ThĂ©rĂšse Schmitt Willer.
Bruno Carpentier : Et le monde futur nâaurait pu ĂȘtre reconstituĂ© que grĂące aux recensions de lâactuel par Bruno Carpentier, câest dire les droits dâauteur !!!!
15 Mars 2015. François Duconseille observant lâOubliĂ©, le MĂ©prisĂ©, le RejetĂ©, au verso de lâ«Abstrait(?)» dâAlbrecht DĂŒrer.
JérÎme Culmann Bouxwiller.
Ainsi tous, lestĂ©s du poids immense de la vitrine oubliĂ©e de la rue des sororitĂ©s, courant dans le silence des pinceaux vers le regard bienveillant des divinitĂ©s oubliĂ©es, en un immense concours rĂ©tinien, prunelles des yeux dâIsis, Regina Coelis.
André Nabarro, boucliers De la Peinture, Kerala.
Lorraine Bonnani nĂ©e Schneider, artiste Ătats-Unienne rhĂ©nane.