Anatole Coizard de l'océan maudit

Catégorie : Cary, le machiniste d’Arte

Cary au Konzertgebouw

Cary au Konzertgebouw (parce que j’y suis quelques jours après sa disparition) etCary réapparaissant partout, dans Spinoza, dans la grandeur d’Amsterdam, dans celle de la synagogue portugaise et de tout ce qu’elle dit d’une supériorité oubliée, (celle, jadis, des séphardim sur les ashkénazes, celle, naguère, de l’Espagne sur les saxons, celle des éclats de rire de Cary sur toutes nos banalités) celle de Charles Quint et celle des galions espagnols, celle dela langue de Cervantes véhiculant le foi marrane et le ladino qui méprisait le yiddish. Grandeur du vertige du mouvement de bascule des triomphes.

Et dans soixante-dix ans

Il y a soixante-dix ans, la mère de mon ami Cary se faisait photographier là, par son vieil amant. La place était vouée au héros nazi, il y avait des drapeaux. J’imaginais le lieu gommé par les bombes. Mais en Mai 2015, traversant Munich, soudain, j’y suis, c’est là.

Les jumeaux, l’éternité, l’instant

Je suis un âne. J’ai connu Cary avant 1985, et donc depuis, vingt sept ans se sont écoulés. Il s’appelle Planchenault et je lui imaginais une mère normande, comme son père.; son utilisation de la langue française, si joyeuse.

Cary, l’antidépresseur d’Arte

Ça va trop vite. Cary est juste mort et j’ai le sentiment qu’il a distribué des milliers d’années de bons mots et de rire autour de lui, dans les couloirs d’Arte, autour des coups de mains qu’il proposait chaque jour à qui en voulait bien.

Et juste après sa mort, je tombe sur les vieilles photos qui racontent Cary, l’enfance de Cary, la maman de Cary. Et là, ça va trop vite.

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